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Servante à la capitale

 

 

Rigoberta Menchú, indienne guatémaltèque et Prix Nobel de la paix en 1992 grâce à son infatigable action pour la défense de la population indigène de sa terre, rappelle son arrivée à la capitale, la ville de Guatemala.

 

Nous arrivâmes alors à la capitale. Je me souviens que je portais mes vêtements très vieux parce que j’étais ouvrière à la propriété et j’avais ma jupe très sale ; mon huipil très usagé. J’avais une petite cape et c’est tout ce que je portais. Je n’avais pas de chaussures. Je ne savais même pas ce que c’était d’essayer une paire de chaussures. La femme du maître était à la maison. Il y avait une autre servante pour la cuisine et moi je devrais m’occuper de la propreté de la maison. La servante était aussi indigène mais elle avait quitté son traditionnel costume. Elle portait déjà des vêtements européens et parlait déjà le castillan et moi je ne savais rien.

J’arrivai et je ne savais que dire.

Moi je ne parlais pas le castillan, cependant, je le comprenais un peu. Ceci en raison de tous les contremaîtres qui nous dirigeaient, qui nous maltraitaient et qui nous distribuaient les tâches. Un grand nombre d’entre eux sont indigènes, mais ils ne veulent pas parler la langue comme nous parce qu’ils se sentent différents des ouvriers agricoles. Donc, je comprenais le castillan mais je ne le parlais pas. La femme du maître appela la servante : prends cette gamine ; emmène-la dans la pièce qui est derrière. La fille vint et elle me regardait les yeux remplis d’indifférence. Et elle me dit, viens par là. Elle m’emmena dans l’autre pièce. C’était une pièce où on avait amonceler un gros tas de caisses, de sacs de plastique et où on mettait même les ordures. Il y avait un petit lit et on m’a descendu le petit lit et on m’a mis une natte dessus et on m’a donné une couverture, on m’a laissé là. Je n’avais strictement rien pour me couvrir. Puis bien plus tard, la femme du maître m’appela. La première nuit, je me souviens que je ne savais pas quoi faire. C’est alors que j’ai ressenti ce que ma sœur a ressenti. Bien sûr ma sœur était chez un autre maître. Donc, on m’appela. On me donna comme repas un peu de haricots avec quelques galettes de maïs bien dures. Il y avait un chien à la maison. Un chien bien gros, bien beau et blanc. Alors j’ai vu que la servante a sorti la nourriture du chien. Il y avait des morceaux de viande, du riz, les mêmes choses que les maîtres avaient mangées. Et à moi, on m’avait donné un peu de haricots et quelques galettes de maïs bien dures. Cela me faisait beaucoup de mal, car le chien avait très bien mangé et que je ne méritais pas le repas que le chien avait mangé. Je mangeai donc, j’étais déjà habituée, alors. Je n’étais pas jalouse de la nourriture du chien, parce que moi à la maison je mangeais seulement des galettes de maïs avec des piments forts ou avec du sel ou de l’eau. Mais je me sentais mise très à l’écart. Bien plus que le chien qui vivait à la maison.

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