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Parcours d'un immigrant




Pour sa liberté, celle de ses enfants et celle de sa petite patrie, mon grand-père paternel lutta dans une vieille guerre civile européenne. Il mourut sans rien obtenir de cela. L’unique chose qu’il obtint, fut de laissé un exemple à son fils, mon père. Il lui fit promettre qu’il serait un homme qui ne se laisserait pas marcher sur les pieds et qu’il lutterait toujours pour ses idéaux.
Mon père, Joan, émigra à Cuba, où il travailla pendant de longues années pour son oncle, installé à la Havane, créant avec son aide un commerce florissant. Le temps passé, avec déjà un bon patrimoine, il se maria avec une demoiselle de la bonne société. Je naquis là-bas. Mon père sympathisait avec la révolution de Castro et l’aida même clandestinement.
Durant le réveillon de noël de 1959 les révolutionnaires entrèrent à la Havane et Batista et les siens fuirent. Malgré la consternation du reste de la famille, on trinqua joyeusement chez mes parents au futur et à la nouvelle vie libre.
Mon père déchanta très vite. La nouvelle année amena une nouvelle forme de dictature. Les tensions avec les américains du nord menèrent Castro à s’appuyer sur les russes et rapidement le commerces avec les états unis furent interdits.
Ceci ruina mon père économiquement. Et ce fut aussi un grand coup au moral puisqu’il avait apporté sa modeste contribution à ce changement. Il avait cru en ce message de liberté et maintenant il perdait une grande partie de la sienne. Ma mère lui dit : « Joan cela va de mal en pis. Ce Castro nous rend tous communistes. Allons-nous en, mon amour, avant que cela n’empire.
Ils vendirent ce qu’ils purent et ils embarquèrent pour les états unis avec quel qu’argent épargné.
En entrant dans le port de New York, nous vîmes la statue de la liberté. Moi, j’étais trop jeune pour m’en souvenir, mais ma mère le raconte. Mon père me prit dans ses bras et me tenant de son bras droit, il mit son bras gauche autour des épaules de ma mère. Puis, depuis le pont du bateau, contemplant ce merveilleux symbole, il nous dit solennellement. Voilà la patrie des hommes libres. Nous arrivons en pays libre ».
Le début de la nouvelle vie fut très dur. Les amis que mon père avait à New York grâce à son affaire lui obtinrent seulement un travail de vendeur commissionnaire. Sa zone était celle dont personne ne voulait. Elle comprenait Harlem et autres quartiers pauvres. Avec sa déficience en anglais et une famille à nourrir, Joan n’avait pas le choix.


Jorge Molist (escritor español), El retorno cátaro, 2006.

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